Ouvrir une fenêtre sur un soleil d’été, dormir sous un cyprès, s’en aller

 

de l’autre côté de la mer, où la lumière peut s’arrêter, où la lumière est un mystère,

éveillé

 

Et dormir à la belle étoile, écrire des nuits entières, s’en aller

 

Plonger dans le bleu du ciel ou s’y jeter sans ailes –  au milieu –

 

s’élever dans les airs, rutilances légères, amoureux

 

Marcher au bord d’un lac de pierre et de désert, s’en aller

 

peut-être ou bien rester auprès du cirque des montagnes, s’arrêter

 

sans savoir ni que faire… ou aller

 

pour reprendre la route au mystère, et rester

 

La ligne bleue d’azur où point un œil tout bleu

                                                                                                                 Arnaud Beaujeu

(Texte extrait d’une suite parue dans la revue Thauma n°11 en septembre 2013)