Archives Mensuelles: avril 2020
… (Arnaud Beaujeu)
Vallée de l’air, vallée d’oiseaux, les yeux ouverts les roseaux
À tire d’ailes, au tirant d’eau, à la croisée des mots
Croix d’arbre, croix des mots, dans la vallée la mer l’oiseau
Arbres d’air, arbres d’eau, la lumière et les mots
Vallée de mer, vallée de mots, dans la croix les ruisseaux
Lumière d’âme, lumière d’eau, dans le secret les mots
(Arnaud Beaujeu, L’amour de vivre, éd. Nu(e), 2014)
Photo: A.B.
… (Arnaud Beaujeu)
Entre les collines et la mer sentier de cistes et le bleu-vert de la barbe de Jupiter
On aimerait voler marcher sur la mer, suivre les voies de la lumière qui scintille sur l’eau
N’être que d’eau n’être que d’air, n’être que d’ombre et de lumière
Et l’eau sous l’alizé scintille, la mouette plane au vent
Sous le palmier quelques risées parcourent la surface de la mer
(Arnaud Beaujeu, L’Amour de vivre, éd. Nu(e), 2014)
Photo: A.B.
… (Arnaud Beaujeu)
Une presqu’île un îlot
les pins le ciel la mer
la mer abandonnée
aux souvenirs d’hier
(Arnaud Beaujeu, L’Amour de vivre, éd. Nu(e),2014)
Photo: A.B.
… (Arnaud Beaujeu)
Dans le mouvement de se taire
une feuille en suspens
Il suffit d’un peu de lumière
pour que s’absente le présent
(Arnaud Beaujeu, XXI suivi de Post-mortem, 5 sens éditions, 2015)
Photo: A.B.
Faire l’image (Arnaud Beaujeu)
Il marche jusqu’à faire l’image. Faire l’image ou faire l’arbre, c’est tout ce qu’il sait faire.
(Arnaud Beaujeu, tous droits réservés)
Photo: A.B.
… (Arnaud Beaujeu)
En descendant dans mon jardin
centranthe rouge et lilas blancs
j’ai cueilli de l’amour un brin
de romarin et d’origan
une immortelle et du jasmin
centranthes rouges, lilas blanc
de la santoline et du thym
romarins et seringats blancs
(Arnaud Beaujeu, L’Amour de vivre, éd. Nu(e), 2014)
Sous nos pieds… (Arnaud Beaujeu)
Taches de mousse verte sur un dos de granit bruyères et châtaigniers
Des monts à caresser de petits ponts de pierres aux couleuvres lovées
Les garçons dansent sur la pierre escaladant chaque rocher
Sur la grève le lézard vert une rivière sous nos pieds
(Arnaud Beaujeu, L’Amour de vivre, éd. Nu(e), 2014)
Photo: A.B.
Ici… (Arnaud Beaujeu)
Ici la roche épouse la forme de nos corps les châtaigniers s’éternisent
La pierre est chaude et l’onde fraîche où les formes affleurent
mais déjà la journée a poursuivi sa course et les nuages viennent
L’onde comme un drapé sur la pierre lissée file à toute allure onde longue et plissée
Chaque roche émergée de l’onde en espaliers reflets d’ocre et de vert
Frêles coques d’insectes et dômes de granit
aile de papillon
L’onde s’accélère en toiles d’araignées
(Arnaud Beaujeu, L’Amour de vivre, éd. Nu(e), 2014)
photo: A.B.
Le mouvement du monde… (Arnaud Beaujeu)
Long et lent est le tournoiement de nos images dans le temps
Il y a le mouvement du monde, il y a la vitesse du vent, il y a les danses et les rondes, il y a nos élans
Des milliers de coquelicots, dans le vent qui s’agitent, essaimés en gradins en bouquets en lumières, des milliers de prières
Frêle est le trèfle aux quatre vents
(Arnaud Beaujeu, L’Amour de vivre, éd. Nu(e), 2014)
Photo: A.B.