Il est un souffle où tout vacille, où tout est force et équilibre, où tout est libre
Il y avait des oiseaux, des oiseaux par milliers ; ils volaient dans les champs, les arbres et les blés ; des oiseaux comme immenses, certains blancs, d’autres bleus, planant, virevoltant, déployés dans les cieux ; des oiseaux majestueux en nuées d’existences et de rêves amoureux ; des oiseaux merveilleux…
Il est un lieu où rien ne dure, où tout s’exalte par la foi, où tout est pur
Le jour descendait et la lune montait. Le temps s’arrêta un instant. Le bonheur était loin où les grillons chantaient. Le bonheur revenait…
Nous attendrons que le mal passe et que le temps parte en sillons
Il y eut des animaux en vastes étendues de lumière et d’air bleu, de blanches immensités de silence et de feu…
Je t’aime au-delà du réel, même au-delà du raisonnable, et du réel
Horizons roses horizons bleus, au large du réel, un basson si léger. Cascades envolées, cratères d’ombre et de vert, troupeaux dans la vallée, flamants roses éployés…
Sur une ligne continue le bonheur est immense
Et quelques notes de piano, des escarbilles dans la nuit, un jeu de cartes, deux grillons…
Liberté d’être loin pour ne plus revenir
(extrait d’une suite poétique parue dans la revue Thauma n°11 (« Couleurs, Lumière »), septembre 2013)