J’irai m’asseoir sous la tonnelle à la première heure de l’aube pour écouter le rossignol chanter et regarder l’entrelacement des rutilances dans les feuilles le laurier-sauce le figuier le cade et le micocoulier
Lumière lumière es-tu celle que jadis entendit chanter un pâtre sur son banc de pierre il avait vu s’entrelacer en bras comme en branches amantes le laurier-sauce le figuier le cade et le micocoulier
Si je suis celle philomèle qu’un jour tu entendis chanter alors danse avec toutes celles qui rutilantes comme feuilles sont si jolies à regarder le laurier-sauce le figuier le cade et le micocoulier
(Arnaud Beaujeu, L’amour de vivre, éd. Nu(e), 2014)