Paisiblement (Arnaud Beaujeu)

Je pense à un chat de Bonnard, lové pour faire la sieste. Il a trouvé le juste emplacement dans la lumière tamisée des persiennes. Son corps s’étire un court moment avant de retrouver une position confortable. Un infime reflet vert filtre entre ses paupières.

Plus besoin de bâiller. Son oreille gauche écoute le moindre de nos déplacements. Il est un monde à lui tout seul, une conscience à soi-même. A peine remue-t-il l’extrême bout de sa queue, de temps à autre, paisiblement.

 

Bonnard