Où le chemin commence les pas sont magnifiques un tapis d’aiguilles atténue les voix Le grand air nous invite on marche sans un doute aimantés de nature on s’enchante de tout Un chemin nous rassure de ses arbres et de ses lumières de ses cailloux clairs de ses joies Un autre passe dans les bois parmi de petits tas de pierres – il faut enjamber le ruisseau pour longer un champ
A la croisée des voies le vent nous aveugle Comme à colin-maillard on tourne sur soi On prend ce chemin-là sans savoir où il va s’il y aura un replat une route Celui-ci tourne à gauche il faut passer un gué cerné de genêts C’est peut-être une impasse Celui-là monte droit puis casse d’un seul coup il se poursuit pourtant en passant le pont
Au mitan du parcours on a la tentation de rebrousser chemin et en même temps ce serait dommage de ne pas aller voir plus loin
Un chemin ne dit rien Empierré de matière il vibre sous les pas et ne s’ouvre qu’à lui On revient sur ses pas Est-ce que l’on s’est perdu ? Mieux vaut continuer reprendre le bon cours c’est plus beau plus intéressant en allant de l’avant Tout au bout du chemin il y aura autre chose peut-être une aventure peut-être une autre voie