La maison sur la mer aux colonnes d’arbres imaginaires est suspendue dans le matin éblouissant de vert. Au partage de l’horizon, le bleu ciel répond au bleu tendre de mer
Le lieu est un mystère, où souffle légèrement la brise d’un passé enchanté de lumières, de rires, d’éclats de voix profondes, passagères
L’ombre appelle la lumière. Leur présence est nourrie de tout un monde intermédiaire que les souvenirs révèlent imperceptiblement
Le fantôme d’un sourire s’esquisse soudain, la forme émue d’un corps, la poigne d’une main. S’y adjoignent peut-être le grain d’une voix flûtée, l’éclat d’un œil malin…
Au gré des rafales, le temps s’accélère, les vagues se renforcent et à coup de mistral, emportent dans l’instant ces allures éphémères
(Arnaud Beaujeu, Tous droits réservés)